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À la Une: Macky Sall à la reconquête de la jeunesse

« Macky joue son va-tout ! », s’exclame le quotidien Enquête à Dakar. « La conquête des jeunes se poursuit. Le président de la République ne rate aucune occasion pour faire un clin d’œil à la jeunesse, sortie massivement (dans les rues) début mars, pour crier son ras-le-bol, suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. Depuis, Macky ne cesse de multiplier les initiatives à l’endroit de ces couches désœuvrées, en proie à de nombreux actes de désespérance. Sa dernière trouvaille, relève Enquête, est le recrutement de 65 000 jeunes dans un très court terme. (…) Et ce, sur l’ensemble du territoire national, dans les activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres. » Quotidien poursuit : « pour le chef de l’Etat, la fête de l’indépendance 2021 ( qui a eu lieu avant-hier ) doit marquer un nouveau point de départ, de nouvelles réponses aux besoins des jeunes, dans les domaines de l’éducation, de la formation, de l’emploi, du financement de projets et du soutien à l’entreprenariat. Dans ce cadre, signale-t-il, le gouvernement va mettre en place un Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socioéconomique des jeunes qui sera issu du Conseil présidentiel prévu le 22 avril. »

Rien à propos de la justice !

Commentaire de Quotidien : c’est un premier pas mais il manque un élément important, une réforme de la justice…« Rien pour la justice, dénonce le quotidien sénégalais, la justice qui, pourtant, a été l’élément déclencheur du hurlement de colère de la population début mars. Pourtant, c’est la question centrale, à la base de plusieurs maux dont souffre la société sénégalaise, pointe Quotidien. Parce que la justice n’est pas indépendante, l’appel d’Ousmane Sonko à la résistance ou à la révolte a pu être entendu et exécuté. Parce que la justice n’est pas indépendante, les Sénégalais ont ce sentiment que les magistrats obéissent au doigt et à l’œil de l’Exécutif. Parce que la justice n’est pas indépendante, certains dirigeants se croient tout permis. Parce que la justice n’est pas indépendante, le clientélisme et la gabegie sont érigés en mode de gouvernance dans la plupart des instances de décision. »

Elections : la jeunesse pourrait faire pencher la balance…

Le quotidien 24 Heures, toujours à Dakar, lance cet avertissement : attention aux prochaines élections… « Depuis 2012, le Président Macky Sall n’a pas écouté le « toc toc » des jeunes sur les grilles de la présidence, estime le quotidien dakarois. Leur dernier « toc toc » a sonné son réveil brutal et celui de son gouvernement, avec les émeutes de début mars. »

Alors, attention donc, prévient 24 Heures, « le pays va droit vers des joutes électorales d’une importance capitale pour la mouvance présidentielle comme pour l’opposition dont le Parti d’Ousmane Sonko, Pastef/les Patriotes, constitue la locomotive. Il est d’ailleurs crédité de candidat de la jeunesse et de l’espoir. Le combat politique se joue prioritairement autour des jeunes où, aujourd’hui, l’opposition fonctionne bien mieux que Macky Sall et ses ouailles. Et le discrédit qui touche Benno Bokk Yakaar, la coalition présidentielle, donne à l’opposition un avantage non négligeable. »

Bénin : une justice aux ordres ?

À la Une également, l’affaire Reckya Madougou… Du nom de cette opposante béninoise, accusée de financement de terrorisme et emprisonnée depuis le 5 mars dernier. Hier matin, coup de théâtre : la juge béninoise Essowe Batamoussi, qui a démissionné de la CRIET, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, et qui s’est exilée, a remis en cause, sur RFI, l’indépendance de l’institution, affirmant que la Cour avait reçu des ordres politiques pour placer l’opposante en détention provisoire.

« Des confidences qui font l’effet d’une bombe, relève L’Observateur Paalga au Burkina. Et comme il fallait s’y attendre, le ministre de la Justice, Sévérin Quenum, a tout balayé du revers de la main, accusant la magistrate de « manipulation politique » et de « déclarations suscitées et orientées ». » En tout cas, s’interroge L’Observateur Paalga, « ce rebondissement, qui intervient à six jours de la présidentielle béninoise, aura-t-il un impact sur l’issue du scrutin ? Rien n’est moins sûr, répond le journal, quand on sait que Patrice Talon, candidat à sa propre succession, a face à lui un boulevard pour rempiler, puisqu’il affronte deux candidats de faible envergure. »

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