Mercredi 31 mars, un groupe d’experts des Nations unies dénonçait les « graves violations des droits de l’homme » commises par des paramilitaires russes qui combattraient aux côtés des forces pro-gouvernementales en butte à une nouvelle rébellion depuis décembre.
Le Groupe d’experts des Nations unies sur les mercenaires dénonce le recours accru à des sociétés de sécurité privée par les autorités de Bangui en butte à une nouvelle rébellion depuis décembre. Mais le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange Maxime Kazagui, réfute l’utilisation de militaires privés. Le porte-parole du gouvernement assure qu’une réponse officielle sera donnée « dans les prochains jours ».
Nous aurions bien souhaité que ce groupe d’experts puisse faire un communiqué qui mentionne toutes les exactions faites par la CPC, par les groupes armés qui se sont retirés de l’accord de paix et qui sont principalement dirigés par des étrangers et peut-être des défis ou des manquements qu’auraient pu connaître nos forces armées centrafricaines et éventuellement leurs alliés, mais je dis encore que cela, semble-t-il, n’est pas dans l’agenda de ce groupe d’experts.
Ange Maxime Kazagui
De son côté, le député et ex-candidat à la présidentielle Martin Ziguélé tire à son tour « la sonnette d’alarme » sur le comportement des forces étrangères alliées à l’armée centrafricaine dans la contre-offensive en cours contre les rebelles de la CPC, forces russes en particulier. Il se dit « très inquiet » des informations « récurrentes » qu’il reçoit de la part des représentants de son parti (le MLPC) dans différentes villes du pays sur de possibles « dérives » et « atteintes aux droits de l’homme » lorsque ces forces reprennent les villes qui étaient tombées sous le contrôle des rebelles.
Martin Ziguélé