La Cour pénale internationale a confirmé sa décision mardi 30 mars. L’ancien chef de guerre et général de l’armée congolaise est reconnu coupable de 18 chefs d’accusation pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en Ituri en 2002 et 2003. A l’époque, celui qu’on surnomme Terminator était l’un des chefs de l’UPC, une des milices impliquées dans la guerre civile. Il ne lui a été reconnu aucune circonstance atténuante.
Trente ans de prison, c’est la peine la plus lourde jamais infligée par la Cour pénale internationale. Il faut dire que la liste des crimes qui étaient reprochés à Bosco Ntaganda est longue : massacres, viols, esclavage sexuel, campagnes de déplacement forcés, enrôlement d’enfants-soldats… Ce chef de guerre était même accusé et a été reconnu coupable d’avoir tué un prêtre de ses propres mains.
Les juges d’appel ont confirmé que Bosco Ntaganda, chef militaire de l’UPC, avait joué un rôle déterminant dans les crimes commis par ses troupes en 2002 et 2003 en Ituri. C’est donc la fin d’une procédure judiciaire qui a commencé en 2006 quand la CPI émet un mandat d’arrêt contre celui qu’on surnomme Terminator pour sa brutalité, un mandat d’arrêt qui reste secret jusqu’en 2008.
A cette époque-là, Bosco Ntaganda n’est plus en Ituri, mais au Nord Kivu, il est l’un des chefs militaires de la rébellion du CNDP de Laurent Nkunda. Cette année-là, il est accusé entre autres d’un massacre à Kiwanja, un crime parmi d’autres pour lequel il est suspecté au Nord Kivu, sans jamais avoir été jugé.
L’année suivante, il devient général de l’armée congolaise, à la faveur d’un accord de paix. Bosco Ntaganda repart en rébellion en 2012 après des rumeurs d’arrestation. C’est la naissance du M23. Sa carrière d’éternel rebelle s’arrête en 2013 quand, menacé par ses anciens compagnons d’armes, il se rend de lui-même à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali.
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