La campagne pour l’élection présidentielle du 11 avril a démarré ce vendredi au Bénin. Face au président sortant Patrice Talon, aucun adversaire de poids. Les grandes figures de l’opposition ont été disqualifiées par la commission électorale nationale autonome (Cena) et la Cour constitutionnelle. Un scrutin pour lequel Patrice Talon mène, malgré tout une campagne très active sur le terrain.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Les affiches ont fleuri, mais l’offre est réduite, il n’y a que trois candidats et leurs colistiers. L’affiche d’aujourd’hui est la conséquence des réformes politiques de Patrice Talon qualifiée d’anti-démocratique par son opposition. Il n’y a pas de Sébastien Adjavon et pas non plus de candidat des Démocrates le parti de Boni Yayi.
Le président sortant vise une victoire au premier tour
Ce début de campagne est dominé par la vague bleue, la couleur du candidat-président qui enchaine meeting sur meeting, Cotonou vendredi et le nord du pays ce weekend. Ministres, députés, alliés et soutiens sont mobilisés avec comme slogan : « Talon, KO », c’est-à-dire, une victoire au premier tour.
En face, les choses s’organisent par petites touches pour les deux duos, accusés d’être des faire-valoir de Patrice Talon.
Au lancement de sa campagne, le candidat FCBE, Allassane Djemba est obligé de se défendre. « Nous sommes contre la rupture. Nous, FCBE, nous sommes contre Patrice Talon. Nous, FCBE, nous voulons remplacer Patrice Talon ». Il demande aux électeurs de ne pas boycotter le scrutin.
Selon les observateurs Patrice Talon court après un bon taux de participation, c’est pourquoi il mène cette grosse campagne. Une seule réaction de ses opposants pour l’instant, Candide Azanai se réjouit d’avoir démissionné rapidement de son gouvernement.