Selon les aveux de deux policiers fugitifs, qui affirment avoir participé à l’exécution des défenseurs des droits de l’homme, la dépouille de Fidèle Bazana Edady a été enterrée dans une concession à l’ouest de Kinshasa, sur la route du Kongo central.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda
Selon le Bureau conjoint des droits de l’homme des Nations unies à Kinshasa, les recherches ont commencé mercredi dans ce qui était la concession privée du général Zelwa Katanga « Djadjidja ». Une concession qui a été morcelée en plusieurs parcelles revendues à des particuliers après l’assassinat. Et c’est par mètre carré que les fouilles sont effectuées. Le travail est mené par des spécialistes de la Monusco, explique le responsable du Bureau conjoint, et leur concours a été demandé par la justice militaire congolaise.
Pour l’heure il n’y a pas encore d’indice sur la présence d’un corps enterré dans la partie fouillée. Les recherches vont se poursuivre sur l’ensemble de la concession morcelée.
Mis en résidence surveillée, le général Djadjidja, qui a été affecté à Kisangani depuis plusieurs mois, est retenu à Kinshasa suite aux témoignages accordés à RFI par les policiers fugitifs. Des révélations confirmées par un troisième policier arrêté, lui, mi-février à Lubumbashi. Tous les trois ont reconnu avoir participé à l’exécution de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana début juin 2010. Alors colonel, le général Djadjidja, très proche du général John Numbi, était à la tête de la police militaire à Kinshasa.