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Éthiopie: Médecins sans frontières dénonce des exécutions de civils au Tigré

L’ONG Médecins sans frontières raconte avoir été témoin mardi 23 mars d’exécutions sommaires de civils tigréens, par des soldats éthiopiens. Dans la région du Tigré, le Front de libération du peuple du Tigré et les forces éthiopiennes et les forces érythréennes s’affrontent depuis novembre 2020.

Les faits se sont produits mardi 23 mars, rapporte l’association humanitaire. Sur la route entre Mékélé, la capitale du Tigré, et Adigrat. Le véhicule des trois membres de MSF est arrêté par les soldats éthiopiens qui stoppent ensuite deux minibus de transport collectif, pour en faire descendre les passagers.

Les militaires laissent partir les femmes et abattent les hommes. Ils s’en prennent ensuite au chauffeur des trois humanitaires, le menacent de mort, le rouent de coups de crosses, pour finalement laisser partir le véhicule et ses occupants.

Abiy Ahmed sorti de son silence mardi

Ce même jour, le Premier ministre éthiopien avait reconnu qu’il y avait « des dégâts dans la région du Tigré », en proie à un conflit entre le Front de libération du peuple du Tigré opposé aux armées éthiopienne et érythréenne, depuis novembre 2020. « Des informations indiquent qu’il y a eu des viols et des pillages de propriétés », avait poursuivi Abiy Ahmed.

Le Premier ministre éthiopien avait aussi admis, après des mois de démentis, la présence au Tigré de soldats érythréens, récemment pointés du doigt par la Commission éthiopienne des droits humains pour le meurtre de 100 civils, en novembre 2020.

Mais le chef de l’exécutif à Addis-Abeba n’avait pas clairement désigné la responsabilité des troupes éthiopiennes dans les crimes contre des civils au Tigré. Des crimes dont l’ONG Médecins sans Frontières vient d’être le témoin direct.

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