Après la requalification de la majorité à l’Assemblée nationale, une nouvelle bataille commence pour la gestion des commissions et des groupes parlementaires, certains se reconnaissent encore du FCC de Joseph Kabila et d’autres de la nouvelle majorité. Conséquence : une semaine après l’ouverture de la session parlementaire, aucune plénière n’a été convoquée.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Pour que la plénière soit convoquée, il faut que se tienne auparavant la réunion de la conférence des présidents. C’est elle qui a pour prérogative de décider de l’ordre du jour qui est proposé à la plénière. Y siègent les présidents des groupes parlementaires et les présidents des commissions permanentes de l’Assemblée nationale.
Problème. A ce stade, on ne sait pas avec précision quelle est la nouvelle configuration des groupes parlementaires suite à la requalification de la majorité.
Treize des 16 groupes se disent de l’Union sacrée et trois du FCC, selon Jean-Marc Kabund, premier vice-président de l’Assemblée nationale, mais rien n’est sûr à ce stade. On ne sait pas avec précision combien de groupes parlementaires sont contrôlés par la famille politique de l’ancien président de la République Joseph Kabila.
Le flou persiste aussi sur l’avenir du groupe parlementaire Cach formé par l’UNC de Vital Kamerhe et UDPS de Félix Tshisekedi. Son chef condamné et toujours en détention, l’UNC restera-t-elle dans le même groupe que l’UDPS ? Un autre groupe sera-t-il formé ? Le même questionnement se pose pour ce qui est des commissions permanentes.
Pour débloquer la situation, le bureau de l’Assemblée nationale envisage à ce stade de convoquer la réunion de la conférence des présidents en s’appuyant sur l’ancienne configuration de l’Assemblée, afin de pouvoir convoquer une plénière cette semaine.