Site icon LE JOURNAL.AFRICA

RDC : des agents du parc des Virunga visés par une enquête militaire

La justice militaire mène une enquête au sein du personnel de l’Institut congolais pour la conservation de la nature dans le Nord-Kivu. Plusieurs agents de cette institution sont aux arrêts. La direction de l’ICCN demande que toute la lumière soit faite sur ce présumé trafic de munitions qui aurait profité aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) qui sévissent dans la région de Beni.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda

Lundi dernier, 82 caisses de munitions ont été découvertes et saisies à Beni dans une maison louée par un responsable de l’ICCN. Des agents de cette institution, trois officiers et des soldats de l’armée congolaise ainsi que des civils ont été arrêtés pour les besoins de l’enquête.

Dans un communiqué, la direction de l’ICCN a confirmé l’arrestation de plusieurs de ses agents, mais a démenti que ce trafic présumé se soit déroulé dans le parc des Virunga ou qu’il ait profité aux rebelles ougandais des ADF, comme l’affirment certaines informations. Les autorités de l’ICCN proposent d’ailleurs de collaborer activement avec la justice.

Selon des sources bien renseignées, les éco-gardes ont toujours été ravitaillés en munitions par l’armée régulière pour mener à bien leur tâche d’assurer la sécurité dans les parcs.

Créé en 1925, le parc des Virunga s’étend sur plus de 7 700 km2 de Goma jusqu’au territoire de Beni. Les groupes armés congolais et étrangers y sont très actifs. Le 22 février, l’ambassadeur d’Italie y a été tué lors d’une attaque. En 2020, ce sont 21 éco-gardes qui y ont perdu la vie dans l’exercice de leur travail.

Quitter la version mobile