Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Après sa rencontre avec Idriss Déby, Succès Masra s’est justifié auprès de ses soutiens

Au Tchad, l’une des étoiles montantes de la politique tchadienne Succès Masra, président du parti des Transformateurs et l’un des plus virulents critiques du président Idriss Déby, est sur la défense depuis sa rencontre-surprise avec le chef de l’État.

Une bonne partie de ses soutiens l’accusent même de trahison. Hier, Succès Masra tenté de prouver sa bonne foi au cours d’une conférence de presse et à des dizaines de militants réunis au siège de son parti, mais des questions subsistent toujours.

Dès le départ, l’entourage de Succès Masra ne s’en cache pas, il s’agit d’une opération de déminage.

« Le but de cette conférence de presse est d’expliquer à l’opinion nationale et internationale et surtout aux militants qui pensent que le président à trahi leur confiance. Le président n’a pas trahi leur confiance », expliquait le porte-parole des Transformateurs Serge Ngardji, juste avant le début de la conférence de presse.

« Je veux vous rassurer », « je vous demande de me croire », « je n’ai pas trahi »… Pendant une heure, Succès Masra va tout faire pour tenter de convaincre de sa bonne foi, avant que des journalistes ne posent leurs questions, comme : « Ne pensez-vous pas que vous avez commis une erreur de communication ? »

Un autre insiste, à chaque fois que des opposants sont allés voir Idriss Deby dit-il, ils se sont faits rouler dans la farine ou achetés. Réponse de l’opposant tchadien : « Croyez-moi, les débats ont commencé par ceci : on n’est pas venu chercher un poste de responsabilité ici, on n’est pas venu chercher de l’argent ici, on n’est pas venu par la petite porte pour que l’on dise « Masra est parti, a pris son enveloppe »… »

A-t-il convaincu ? Difficile à dire pour le moment, mais de l’avis d’un vieux routier de la politique tchadienne, c’est Idriss Déby qui sort gagnant de cet épisode. « Il peut se présenter en homme de dialogue, et plus personne aujourd’hui ne parle du scandale Yaya Dillo ni du « damboula«  accolé aux opposants samedi », a-t-il justifié.

Quitter la version mobile