Rencontre importante, lundi 15 mars, entre le Premier ministre malien Moctar Ouane et les forces vives de la nation composées notamment de représentants des partis politiques, de la société civile, des groupes armés impliqués dans le processus de paix, pour évoquer dans les détails, les réformes politiques et institutionnelles à engager avant les élections prévues en mars 2021.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
C’est une première réunion du genre depuis le coup d’État du 18 août dernier. Le chef du gouvernement a tendu la main au forces vives de la nation qui ont répondu favorablement afin de définir ensemble les priorités des réformes institutionnelles et politiques. Le point de vue de Mme Dembélé Oulématou Sow, présidente de la Coordination des associations et organisation féminines du Mali (Cafo) : « L’important, c’est l’inclusivité. Mettre l’accord en phase avec la Constitution et puis, tous les piliers pour faire de bonnes élections ».
Une« réunion capitale »
Pour Haballa Ag Amzat, porte-parole d’un collectif de groupes armés du nord du Mali impliqué dans le processus de paix, il faut aller à l’essentiel : « C’est une réunion capitale. Ce qui est important, ce que les participants ont dit au Premier ministre, c’est vraiment de voir ce qui peut être fait pendant cette transition, vu le temps qui est imparti à cette transition ».
Deux fois par mois
Approuvé par pour tous pour avoir pris l’initiative de la rencontre, le Premier ministre malien a annoncé, au bout de cinq heures d’échanges, la création d’un Comité stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles (COS), cadre pour toutes les parties. Et Moctar Ouane veut aller vite : « Dans les tous prochains jours, je formaliserai tout cela de manière à ce que nous puissions accélérer la cadence ». Le COS créé, qui servira de cadre de concertation, se réunira au moins deux fois par mois.
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