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La production d’émeraude reprend en Zambie

Le groupe Gemfields a annoncé la réouverture de la mine d’émeraude de Kagem, l’une des plus grandes au monde. Fermée pendant un an pour cause de pandémie, l’activité reprend à un moment où le prix des petites pierres vertes commence à monter.

Les émeraudes de la mine de Kagem devraient, dès cette semaine, revenir sur le marché du négoce. Elles seront vendues, pour l’instant, via des enchères virtuelles pour raison de pandémie mais certains lots pourraient être consultables de nouveau physiquement à Bangkok, Dubaï, Jaipur, Singapour et Tel Aviv selon une annonce de Gemfields, propriétaire à 75% du gisement zambien.

Kagem, une mine célèbre pour ses petites émeraudes

Kagem fait partie des plus grandes mines d’émeraude au monde. Elle s’étend sur 41 km2 et alimente 25% de la production mondiale selon les chiffres donnés par le groupe. Elle doit notamment sa réputation à ses pierres de petite dimension, d’un vert soutenu. Une qualité qui peut atteindre des prix supérieurs à ceux du diamant et du rubis, contrairement aux pierres plus grandes, extraites notamment en Colombie, le premier producteur mondial.

L’activité dans cette mine de Zambie s’est arrêtée avec la baisse du trafic aérien et des voyages. Les négociants ne pouvant plus se déplacer, les achats qui passaient essentiellement, jusque-là, par des enchères en présentiel, ont chuté. Ils ont entraîné avec eux la fermeture de plusieurs sites de production dont celui de Kagem, en jachère depuis un an tout juste.

Les stocks d’émeraude ont sauvé les joailliers

Le gel l’activité minière a eu un impact indéniable sur le marché, explique Emmanuel Piat, négociant lapidaire. Mais l’impact a été limité grâce aux stocks existants : entre le moment où une pierre sort de terre et celui où elle est présentée à un client, il peut s’écouler entre 6 mois et 1 an. Les bijoutiers ont donc pu puiser dans les réserves, jusque-là, mais il était temps que la production reprenne, comme le fait comprendre le négociant opérant à Bangkok, Genève et Paris.

De fait, avec la diminution des stocks, une pénurie commence à se faire sentir pour les pierres les plus recherchées destinées à la haute joaillerie. Résultat, le prix des émeraudes est en train de grimper. Ce prix n’est pas fixé par un cours mondial et dans la pierre de couleur comme ailleurs, explique Emmanuel Piat, la hausse est un classique, dès qu’il y a raréfaction du produit.

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