La ville de Bata, capitale économique de la Guinée équatoriale, a été secouée hier par une série de puissantes explosions d’un dépôt d’armes et de munitions dans un camp militaire. L’accident a fait au moins 20 morts et 600 blessés selon un bilan officiel provisoire. Une série de « négligences » est à l’origine de la catastrophe selon un communiqué de la présidence.
Une vaste colonne de fumée grise dans le ciel, des maison éventrées ou réduites à néant à des centaines de mètres à la ronde, des enfants blessés extirpés des décombres et des habitants hagards fuyant, parfois claudiquant leurs vêtements déchirés dans un paysage de désolation… Les images des dégâts causés par les explosions – quatre au moins – tournaient en boucle hier à la télévision publique.
Dans un communiqué, le chef de l’État a accusé des fermiers d’avoir laissé se propager un feu mal maitrisé puis pointé du doigt la « négligence » des militaires chargé de surveiller le dépôt d’armes et de munitions du camp d’où sont parties les déflagrations.
Le camp abrite notamment des éléments des forces spéciales et de la gendarmerie. Il a été en partie rasé. Mais les dégâts vont bien au-delà. Le « souffle des explosions a endommagé presque tous les bâtiments de Bata » indique le communiqué du chef de l’État.
Une partie des blessés a été secourue tant bien que mal sur place, d’autres ont été transportés dans plusieurs hôpitaux submergés. Le ministre de la Santé a lancé un appel urgent au don de sang dans l’après-midi. Le bilan de 20 morts et 600 blessés est encore provisoire. Le réseau téléphonique de Bata a été interrompu pendant au moins 2 heures hier
Parmi les premières réactions, celle d’Olivier Brochenin, ambassadeur français en Guinée équatoriale, qui a exprimé ses condoléances et sa solidarité envers les victimes de ce qu’il qualifie de « catastrophe ».