L’opposition affirme préparer des recours, après le second tour de la présidentielle. Les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante donnent Mohamed Bazoum (candidat du PNDS au pouvoir) en tête avec près de 56% des voix, devant Mahamane Ousmane (candidat du RDR Tchanji) crédité d’un peu plus de 44%. Alors que l’opposant revendique la victoire avec 50,3% des suffrages, le camp de Mohamed Bazoum affiche sa sérénité.
Avec notre envoyée spéciale à Niamey, Magali Lagrange
La coalition qui soutient Mahamane Ousmane l’a encore répété cette semaine : elle utilisera tous les moyens de droit pour contester les résultats provisoires. Les opposants dénoncent des irrégularités dans les régions de Maradi, Agadez, Tahoua, Zinder et Diffa.
Interrogé sur ces critiques, le secrétaire aux élections du PNDS répond que l’opposition était représentée dans les bureaux de vote, dont la composition reflète les partis en compétition. Concernant les taux de participation très élevés enregistrés dans certaines communes, notamment dans la région de Tahoua, Boubacar Sabo rejette les critiques de l’opposition et avance une explication « sociologique ».
Selon lui, le vote se fait, dans ces zones, par tribus. Les opposants, eux, pointent du doigt des taux qui dépassent les 95 % dans plusieurs communes et citent l’exemple de Timia, où les électeurs de la liste additive le font passer à 103%.
Boubacar Sabo affirme faire confiance aux institutions, et affiche sa sérénité. La coalition de Mahamane Ousmane indique quant à elle travailler sur les recours qui seront déposés à la Cour constitutionnelle. Le délai est de 10 jours, à compter de la transmission des résultats globaux provisoires par la commission électorale.