L’élection des membres du bureau définitif du Sénat aura lieu ce mardi 2 mars. Avec ce scrutin, Félix Tshisekedi aura le soutien des deux chambres du Parlement congolais. Après avoir réussi à placer ses hommes à la tête de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat congolais, qui a rompu son alliance avec son prédécesseur Joseph Kabila, ne devrait pas avoir de mal à parvenir à son objectif, eu égard à une opposition quasi inexistante au Sénat.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Pour diriger le Sénat, Félix Tshisekedi a jeté son dévolu sur Modeste Bahati Lukwebo. Celui-là même qui a accompli la tâche d’informateur en identifiant la nouvelle coalition majoritaire au Parlement, favorable à l’actuel pouvoir.
L’homme connait la chambre haute du Parlement congolais. En juillet 2019, pour le même poste, il avait bousculé Alexis Thambwe, candidat soutenu par l’ancien président Joseph Kabila, en obtenant 43 voix sur 108. En clair, Modeste Bahati Lukwebo avait réussi à convaincre certains sénateurs membres du FCC à ne pas suivre le mot d’ordre de Joseph Kabila.
Aujourd’hui, il se présente en bien meilleure position. Le FCC est très affaibli. La majorité a basculé et, selon les fiches d’adhésion à l’Union sacrée de la République, environ 80 sénateurs sur 108 sont favorables à Félix Tshisekedi.
Bien plus, Modeste Bahati sera candidat unique. S’il s’en réjouit, il ne crie pas victoire. Il espère que le quorum sera atteint et que la majorité de sénateurs participeront au vote.
S’il est élu, il affirme qu’il va travailler pour redorer l’image du Sénat, qui dit-il, est ternie par des soupçons de corruption et de détournements.
Il promet également de ne pas être la caisse de résonance de l’actuel régime, mais de travailler pour que le contrôle parlementaire aboutisse à de vrais sanctions.