La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala prend les rênes de l’Organisation mondiale du commerce à Genève en Suisse. Tandis que le Sénégalais Makhtar Diop prend les fonctions de directeur général de l’IFC, la société financière internationale, la branche de la Banque mondiale. Portraits croisés de deux brillantes figures.
Si leur origine continentale les rapproche, bien des choses en revanche séparent la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et le Sénégalais Makhtar Diop. Issue d’une famille de chefs traditionnels et de parents professeurs, la première a fait ses études aux États-Unis, et notamment dans les prestigieuses universités de Harvard et du MIT. Tandis que le second, fils d’avocat, apprend le commerce en France, en Normandie, avant de poursuivre ses études au Royaume-Uni.
Makhtar Diop a longtemps été influencé par le courant de pensée travailliste anglais et le Keynésianisme américain, tandis que Ngozi Okonjo-Iweala serait plutôt de tendance libérale version finances publiques. Les deux ont occupé dans leur pays le poste de ministre des Finances, et sont de parfaits connaisseurs des politiques de développement. Il est vrai qu’ils cumulent ensemble 45 ans d’activité au sein de la Banque mondiale. L’institution qui, en quelque sorte, les a forgés et mis en lumière.
À 66 ans Ngozi Okonjo-Iweala dispose sans doute d’une expérience gouvernementale plus large que celle de son cadet sénégalais, âgé de 60 ans, qui en revanche a arpenté l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine pendant des années. Les deux ont face à eu un défi qu’ils connaissent bien pour y avoir consacré une grande partie de leur vie : combattre la pauvreté. Elle s’est de nouveau accrue dans le monde en raison de la pandémie de Covid-19.