Des syndicats d’enseignants ont décidé d’aller en grève pour 24 heures ce 1er mars au Sénégal suite aux arrestations d’enseignants depuis quelques jours à Dakar et dans d‘autres régions. Des arrestations qui seraient liées à l’affaire Ousmane Sonko, ce leader de l’opposition cité dans une affaire de viol qui défraie la chronique depuis près de 3 semaines. Ils sont accusés de vouloir fomenter des troubles à l’ordre public. Un motif jugé insuffisant par ces syndicalistes.
Avec notre correspondant à Dakar, Birahim Toure
Ce lundi, le G20, qui regroupe une vingtaine de syndicats d’enseignant, va observer une journée noire et une grève de 24 heures, ce en guise de soutien à plusieurs enseignants arrêtés ces derniers jours au Sénégal.
Parmi les personnes arrêtées, un syndicaliste du cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen secondaire, interpellé samedi dernier lors d’une manifestation à la place de l’indépendance.
« Ce que nous voulons, c’est que l’enseignant soit mis à sa place, explique Gounia Niang ,vice-coordonnateur du G20. Même s’il doit être interpellé, il y a une manière de le faire. Depuis que nous sommes sur la scène syndicale, c’est la première fois que nous voyons un enseignant interpellé dans sa classe. C’est une humiliation. C’est pour ça que nous avons voulu marquer le coup pour dire à l’Etat « stop ». Il faut qu’il arrête. Nous serons garants des intérêts des enseignants et de l’école mais aussi des libertés consacrées par la Constitution. »
Pour le moment ni la police qui a procédé à ces arrestations ; ni les syndicats d’enseignants ne sont en mesure de donner le nombre exact d’enseignants arrêtés durant ces derniers jours, ni les raisons. On nous confié que certains de ces enseignants sont membres ou sympathisants du parti Pastef de l’opposant Ousmane Sonko.