Le ministre des Transports et sa délégation sont rentrés à Bangui mercredi 24 février après près d’une semaine de mission au Cameroun. Le ministre s’est rendu à Yaoundé pour rencontrer les autorités pour discuter des conditions de la reprise du trafic sur le corridor de ravitaillement bloqué depuis la mi-décembre.
Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset
Objectif numéro un de cette visite : apporter des garanties aux autorités et aux acteurs du secteur des transports camerounais…
« Toutes nos revendications ont obtenu une solution favorable notamment la question concernant la reprise du trafic par les conducteurs camerounais. Ils sont tous rassurés que le gouvernement centrafricain avec l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux ont pris des mesures pour assurer durablement le corridor. Ils vont maintenant reprendre régulièrement le trafic sur le corridor », explique Arnaud Djoubaye Abazene, le ministre des Transports.
Autre objectif de la mission trouver une solutions aux pénalités accumulées depuis l’arrêt du trafic : les frais de stationnement, de location ou encore d’encombrement. « Il y a au moins quatre à cinq frais qui ont été annulés, poursuit-il. Nous avons eu 100% de solutions apportées à nos problèmes. Ca peut faire des milliards, c’est vraiment un ouf de soulagement pour les opérateurs centrafricains. »
La reprise du trafic à la normale sur le corridor de ravitaillement est très importante pour la Centrafrique. En plus de l’approvisionnement du pays, il s’agit de faire rentrer les taxes dans les caisses de l’État. Les recettes douanières représentent environ un tiers du budget du pays.
Compte tenu de l’encombrement du corridor, les autorités centrafricaines étudient le contournement du corridor par le Congo. Ils devraient organiser prochainement une mission dans cet État voisin pour en discuter les conditions.