Jean-Michel Sama Lukonde a rendez-vous toute la semaine avec des délégations des partis et regroupements politiques de l’Union sacrée, mais aussi des responsables de la société civile et des organisations socio-professionnelles. Les consultations se tiennent à l’hôtel du gouvernement. L’objectif est de former une nouvelle équipe gouvernementale. La primature se donne une semaine pour clôturer ces consultations, mais la tâche promet d’être ardue.
Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Sonia Rolley
Le Premier ministre Sama Lukonde a promis de réduire la taille du gouvernement. Il était de 65 ministres sous Sylvestre Ilunga, il devrait être de moins de 45 ministres demain.
Dans son entourage, on pointe qu’il va aussi falloir réduire le train de vie des institutions et que le gouvernement va devoir montrer l’exemple.
Le problème, c’est que l’Union sacrée compte 24 regroupements politiques pour 391 députés. C’est sans doute la coalition la plus large de ces dernières années, elle va des anciens de chez Joseph Kabila à la plupart des franges de son opposition.
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Tous ces regroupements n’auront pas de ministre, explique-t-on du côté de la primature, tout en assurant qu’il y aura d’autres opportunités. Ce sera sans doute l’un des messages transmis lors de ces consultations. L’autre message, c’est qu’il va falloir au maximum renouveler les visages, il y aura donc sans doute peu de reconduits ou de retour aux affaires.
Au sein des regroupements, on se prépare à la négociation tout en peaufinant les CV et on attend surtout de connaître la nouvelle nomenclature du gouvernement et la clef de répartition entre les forces politiques.
Les leaders des regroupements avec le plus de députés pointent l’importance d’assoir ce nouveau gouvernement sur une majorité solide. Ceux qui ont rejoint ou lutté aux côtés de Felix Tshisekedi plus tôt, insistent eux sur le fait de pondérer l’arithmétique par la loyauté politique. Mais cette pondération va rester à la discrétion du chef de l’Etat et de son Premier ministre, explique-t-on du côté de la primature.