Erik Prince, un proche de l’ancien président Donald Trump et fondateur de la société de sécurité privée Blackwater a violé l’embargo sur les armes en Libye. L’information est dévoilée ce matin par le New York Times et le Washington Post, qui ont pu avoir accès à un rapport de 121 pages de l’organisation de Nations unies.
Selon le rapport confidentiel à destination du Conseil de sécurité des Nations unies, Erik Prince aurait envoyé des mercenaires étrangers, des dispositifs de brouillage, des bateaux, des hélicoptères et trois avions en provenance de Jordanie.
C’est une opération d’un montant de 80 millions de dollars qu’Erik Prince aurait monté en juillet 2019. L’objectif de celle-ci était de soutenir Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, dans sa tentative de faire chuter le gouvernement libyen soutenu par la communauté internationale en 2019, entre autres par des missions d’assassinats ciblés contre des hauts responsables libyens.
Les quotidiens New York Times et Washington Post ont eu accès à ce rapport de 121 pages compilé par des enquêteurs de l’ONU pour le Conseil de sécurité. Selon lui, Erik Prince a envoyé des mercenaires étrangers et des armes à Khalifa Haftar.
Selon son avocat, Erik Prince n’aurait eu « aucun lien avec l’opération libyenne de 2019 ». S’il était un proche de l’ancien président Donald Trump, le fondateur de Blackwater ne peut aujourd’hui plus compter sur le soutien de la Maison Blanche.
► À lire aussi : Blackwater: la guerre privatisée
Erik Prince, qui est aussi le frère de l’ancienne ministre de l’Éducation Betsy DeVos, est le fondateur de la société de sécurité privée Blackwater, dont quatre ex-agents ont été reconnus coupables du meurtre de 14 civils irakiens en 2007 à Bagdad, ont été grâciés par Donald Trump en décembre 2020.
Il pourrait encourir des sanctions de la part de l’ONU et voir, par exemple, ses comptes en banque gelés ainsi qu’être empêché de voyager à l’étranger. Pour rappel, la Libye est sous embargo d’armes imposé par l’ONU depuis 2011 pour usage de violence envers les civils.