Démantèlement d’un nouveau réseau de trafiquants d’espèces sauvages protégées. Il s’agit de cornes du rhinocéros blanc en RDC. Accusées de complicité dans ce trafic illicite, quatre personnes ont été interpellées à Kinshasa. D’autres membres du réseau sont activement recherchés par la justice. Une corne de rhinocéros blanc provenant de RDC a été saisie à Singapour par Interpol.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda
Au départ de l’affaire, un colis. Des figurines d’éléphants en bois, emballées dans un tissu décoré d’une figure religieuse. Un kg de tissus d’art dont le destinataire se trouve au Vietnam, indique la lettre de transport aérien émise à partir de Kinshasa. A l’appui, des documents officiels du ministère de la Culture et des Arts autorisant l’exportation des œuvres d’art d’artisanat et ethnographiques. Ces documents sont évidemment signés par des fonctionnaires congolais.
Tout paraît normal. Mais, à l’étape de Singapour, quelque chose intrigue les services aéroportuaires qui décident de procéder à une inspection plus approfondie du colis. Surprise, les agents y découvrent une corne de rhinocéros blanc de plus d’1 kilo et demi. Pourtant, le rhinocéros figure parmi les espèces sauvages protégées. Cette espèce est en voie de disparition, sa corne est très recherchée en Asie pour ses prétendus effets aphrodisiaques.
Alertées par Interpol, les autorités congolaises ont procédé immédiatement à l’interpellation des fonctionnaires incriminés. Ils se trouvent entre les mains de la justice. L’expéditeur, déjà identifié : un présumé artiste, a pris la fuite alors que son agent a été appréhendé jeudi 18 février.