Le journaliste zimbabwéen Hopewell Chin’ono a été emprisonné à trois reprises ces six derniers mois pour ses tweets dénonçant le pillage à la tête de l’État. Cette fois-ci, ce fan de Bob Marley a choisi un air de reggae pour poursuivre sa croisade et depuis dimanche dernier le morceau est devenu viral.
« Dem loot, Dem loot » : « ils pillent ». « Les hôpitaux sans médicaments, ils pillent, la jeunesse sans emploi, ils pillent… ». À peine sorti de prison, Hopewell Chin’ono a repris son combat, cette fois-ci par une chanson dont le refrain liste les effets désastreux de la corruption sur la vie des enseignants, des soignants, et sur l’état des routes.
L’année dernière, il avait révélé un scandale de détournement de fond impliquant le ministre de la Santé, d’un montant de 70 millions de dollars destinés à la lutte contre le Covid.
« On cherche à m’humilier, mais je ne céderai pas »
Arrêté à plusieurs reprises, Hopewell Chin’ono vient de passer trois semaines dans une prison de sécurité maximale, pour un tweet politique contre les autorités.
Aujourd’hui, il est assigné à résidence et doit se présenter au commissariat deux fois par semaine. Et il lui est interdit d’utiliser son compte Twitter pour « inciter à manifester ». Alors il reste la chanson, dit-il. « On cherche à m’humilier, mais je ne céderai pas ».
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