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Rassemblement de la diaspora éthiopienne près de Paris

La diaspora Oromo avait appelé à manifester, samedi 13 février, à Paris et dans d’autres villes d’Europe, pour protester contre le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et pour demander la libération des prisonniers politiques, notamment l’opposant Jawar Mohamed.

Jawar Mohamed, ancien allié du Premier ministre, a été incarcéré en juillet dernier avec une vingtaine d’autres militants politiques, suite aux violences survenues dans la région d’Oromia. Ils sont accusés de terrorisme et d’incitation à la haine.

Rassemblement symbolique

En signe de protestation, quelques dizaines de membres de la diaspora éthiopienne, à peine, se sont retrouvés dans le froid, devant les locaux de France Médias Monde (le groupe auquel appartient RFI), près de Paris. Un petit rassemblement symbolique mais qui n’empêche pas les manifestants de donner de la voix.

Certains agitent des drapeaux oromo, d’autres soulèvent des pancartes pour demander la libération des prisonniers politiques. A l’avant de la manifestation, ce jeune homme affirme que son père est en détention : « Pas de justice… pas d’égalité… pas de liberté…. Ce gouvernement est une dictature et détruit notre société. C’est ce que nous combattons et c’est pour ça qu’on est ici ». Un autre manifestant explique: « Depuis l’arrivée du Premier ministre Abiy Ahmed, il y a beaucoup de violences. Il y a des arrestations arbitraires ».

« On ne peut pas communiquer avec notre famille »

Il s’inquiète surtout de la situation de Jawar Mohammed, en grève de la faim, depuis deux semaines et dont la santé se détériore. Il s’inquiète aussi pour ses proches, en Ethiopie : « On ne peut pas communiquer avec notre famille, le lien est coupé. On ne peut pas parler parce que le pays est fermé. On est là pour dénoncer cette violation des droits humains ». Ils espèrent qu’un jour, le Premier ministre Abiy Ahmed répondra de ses actes devant la justice.

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