Mis en cause par l’Inspection générale des finances dans la débâcle du projet agro-industriel de Bukanga Lonzo, Augustin Matata Ponyo a menacé de poursuivre l’IGF en justice pour atteinte à l’honneur et fausses accusations. L’ancien Premier ministre parle d’une cabale politique et de l’instrumentalisation de l’Inspection générale des finances. Matata Ponyo était devant la presse ce vendredi 12 février à Kinshasa.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe
Devant un parterre de journalistes triés sur le volet, l’ancien chef du gouvernement devenu sénateur a déclaré, la main sur le cœur, qu’il n’a pas détourné les fonds destinés au projet de Bukanga Lonzo, comme l’a affirmé l’inspecteur général des Finances.
« J’ai dit que je n’ai pas pris un dollar de ce projet, ni directement ni indirectement, a affirmé Augustin Matata Ponyo. Et j’ai invité le meilleur inspecteur des finances dans ce pays a démontré le contraire, parce que je n’ai pas foi en ceux qui ont enquêté. »
Le dossier est déjà transmis à la justice, pourquoi se précipiter à faire des déclarations à la presse au lieu d’attendre le procès ? « Je n’ai pas dit ici que je ne souhaitais pas répondre à la justice, a rétorqué Augustin Matata Ponyo. Je ne l’ai pas dit. Mais si je suis intervenu, c’est pour répondre aux interventions intempestives de l’Inspection général des finances. »
Joint par RFI, l’inspecteur général des finances s’est refusé à tout commentaire. Jules Alingeti demande à l’ancien Premier ministre d’attendre le procès qui, selon lui, aura bel et bien lieu. Sinon, dit encore l’IGF, le sénateur Matata peut demander au parquet général de la Cour constitutionnelle d’accélérer le processus pour le procès.