Quelques mois après le début du processus de protection du savoir-faire des tisseuses du pays par la labélisation, plusieurs associations de tisseuses de pagnes ont reçu leur agrément pour la production et la commercialisation des pagnes tissés.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Pour Louise Anne Go, le ministre délégué, chargée de l’artisanat, le début de commercialisation des pagnes Faso dan fani labélisés est une fierté pour le peuple burkinabè. Désormais il serait difficile, voire impossible de tromper les populations avec des tissus contrefaits, provenant de l’Asie.
Cela est une victoire d’étape, selon Germaine Compaoré née Bonkoungou, la secrétaire générale de la Fédération nationale des tisseuses du Burkina. « C’est en même temps une invitation à ce que moi et l’ensemble de tous nos membres nous puissions respecter le cahier des charges et toujours faire de la qualité pour que le label puisse être porté plus haut, au-delà des frontières du Burkina Faso. Ça nous aidera à limiter les fraudes. »
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Une vingtaine de groupements de femmes ont reçu leur agrément pour production et la commercialisation des pagnes Faso dan fani. Ces associations ont dû passer par plusieurs étapes. Mahamadi Tassembedo, directeur du centre national de la propriété intellectuelle explique que « ces critères sont essentiellement liés au choix du métier à tisser et au choix du fil. Et il faut dire que le fil habilité à être utilisé, c’est le fil produit Burkina. Et sans oublier la teinture. »
Chaque pagne labélisé est protégé par une étiquette qui contient plusieurs informations. Grace à leur smartphone, les consommateurs pourront ainsi vérifier l’origine et la qualité des pagnes labélisés selon les responsables de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso.