Au Sénégal, un pas de plus a été franchi ce jeudi vers la levée de l’immunité parlementaire du député et opposant politique, accusé de viol avec menace par une employée d’un salon de beauté. Des accusations qu’il réfute et qu’il qualifie de machination politique pour l’éloigner de la course présidentielle de 2024.
Avec notre correspondante à Dakar, Théa Ollivier
Lundi, les sympathisants d’Ousmane Sonko avaient affronté la police pour exprimer leur soutien et leur indignation. Du coup, les mesures de sécurité étaient importantes ce jeudi à Dakar. Les rues menant à l’Assemblée nationale étaient bloquées aux piétons toute la journée et les forces de l’ordre étaient déployées dans le centre-ville où régnait pourtant un calme plat
Les autorités craignaient de nouveaux débordements de la part des militants du parti d’opposition le Pastef, alors que le bureau de l’Assemblée nationale a voté pour la poursuite de la procédure de levée d’immunité parlementaire de leur chef de fil, Ousmane Sonko. L’opposant politique accusé de viol avec menaces pourrait bientôt ne plus être protégé par son statut de député.
Une réunion est prévue ce lundi 15 février pour créer la commission ad hoc de onze membres qui sera chargée de statuer sur la levée ou non de cette immunité, confirme Aymerou Gningue, président du groupe parlementaire de la coalition majoritaire Benno Bokk Yakaar. La commission devra d’abord auditionner Ousmane Sonko avant qu’une décision ne soit prise par vote en assemblée plénière. Une lourde procédure qui pourrait encore prendre plusieurs jours.