L’Inspection générale des finances a demandé à Alexis Thambwe Mwamba de justifier l’utilisation des fonds mis à la disposition du Sénat par le trésor public sous son mandat. Le désormais ex-président de la chambre haute du Parlement a bien fait parvenir des explications dans le délai de cinq jours imparti. Une réponse dont le contenu sera au centre d’une réunion prévue ce vendredi à l’IGF.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe
Le 3 février, une lettre de l’IGF atterrit sur le bureau d’Alexis Thambwe Mwamba. Il est demandé à celui qui, à ce moment-là était encore président du Sénat, de fournir des justifications concernant l’utilisation des fonds que le trésor public a mis à la disposition du bureau de la chambre haute sous son mandat.
En annexe, un tableau récapitulatif : au total, il s’agit de quelque 117 milliards de francs congolais, à en croire des sources de l’IGF, soit environ 80 millions de dollars américains en tenant compte des périodes de fluctuation.
Le 9 février, celui qui, entretemps, a été contraint à la démission, répond en affirmant n’avoir reçu sous son mandat qu’environ 105 milliards de francs congolais (12 milliards de moins, donc, que ce qui figure au tableau récapitulatif) et il se décharge sur les services techniques du Sénat pour fournir les pièces justificatives quant aux affectations de cette somme.
La réponse fait sourire à l’IGF, où l’on dit attendre de pied ferme ces éléments de justification. Avec cette affaire, ajoutent quelques fonctionnaires du ministère des Finances, « on va apprendre à faire signer des décharges aux responsables à qui on remet des fonds sortis du trésor public ».