Laurent Gbagbo vit à Bruxelles depuis son acquittement en première instance par la CPI en janvier 2019. Début décembre, il a reçu des autorités ivoiriennes deux passeports, l’un diplomatique et l’autre ordinaire, dans la perspective d’un retour au pays. Assoa Adou, secrétaire général du FPI pro-Gbagbo a d’ailleurs été reçu une nouvelle fois par le Premier ministre Hamed Bakayoko début janvier pour discuter de ce retour. Et depuis, plus de contacts déplore Assoa Adou dans un communiqué.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Une première rencontre entre le Premier ministre Hamed Bakayoko et les émissaires de Laurent Gbagbo a eu lieu le 13 novembre. Elle visait à amorcer des discussions sur un retour en Côte d’Ivoire de l’ancien président.
La question a d’ailleurs été l’un des thèmes centraux du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition en décembre, après que dans une volonté affichée d’apaisement du climat politique, les autorités ont délivré à Laurent Gbagbo deux passeports.
Une nouvelle rencontre entre ses émissaires et le gouvernement a eu lieu le 6 janvier, « et depuis, plus rien, malgré les multiples relances téléphoniques » déplore dans un communiqué Assoa Adou, mandaté par l’ancien président pour discuter des modalités pratiques de son retour.
Du coté des autorités ivoiriennes, qui se disent disposées à voir l’ancien chef de l’Etat rentrer en Côte d’Ivoire, on précise depuis longtemps que ce retour ne se fera qu’une fois refermée la procédure d’appel en cours à la CPI.
Dans le communiqué de ce jeudi, le FPI pro-Gbagbo « en appelle encore à l’engagement du gouvernement à réunir, dans un délai convenable, les conditions du retour effectif en Côte d’Ivoire, du président Laurent Gbagbo ».
Selon le texte, en attendant que cette situation évolue, Assoa Adou a « décidé de procéder à l’organisation du retour effectif du président Laurent Ggbagbo, en mettant en place un Comité national d’accueil ».