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Les eurodéputés condamnent l’enlèvement de l’opposant rwandais Paul Rusesabagina

Paul Rusesabagina, center, whose story inspired the film "Hotel Rwanda", appears at the Kicukiro Primary Court in the capital Kigali, Rwanda Monday, Sept. 14, 2020. A Rwandan court on Monday charged Paul Rusesabagina with terrorism, complicity in murder, and forming an armed rebel group, while Rusesabagina declined to respond to all 13 charges, saying some did not qualify as criminal offenses and saying that he denied the accusations when he was questioned by Rwandan investigators. (AP Photo/Muhizi Olivier)

L’opposant rwandais est incarcéré depuis août dernier et en attente de son procès qui doit commencer le 17 février pour terrorisme, meurtre et financement de rébellion notamment. Les députés européens demandent une enquête internationale, indépendante, transparente sur son transfert et son arrestation. 

Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein

Pour les députés européens, Paul Rusesabagina a été « kidnappé » dans des « circonstances floues ». Ils rappellent que l’extradition d’un suspect impose une procédure d’extradition supervisée de façon indépendante. Hilde Vautmans, eurodéputé belge du groupe Renew : « Qu’est ce qui s’est passé le 27 août 2020 à Dubaï. Personne ne le sait. En revanche, on sait bien que ce Monsieur s’est retrouvé sans son consentement dans un autre pays. On assiste à une croisade contre les hommes de la paix dans cette région. Il est temps de dire stop.»

Les eurodéputés exigent la tenue d’un procès équitable, indépendant et impartiale. Nicolas Schmit, commissaire européen, a donné des assurances aux parlementaires: « la délégation européenne a reçu la confirmation qu’elle pourrait assister au procès. Les autorités belges ont fourni une assistance juridique, l’ont vu et sont en contact régulier avec lui. M. Rusesabagina a bénéficié et bénéficie de soins de santé et reçoit des médicaments quotidiennement ».

Le Parlement européen s’inquiète de l’état de santé du défenseur des droits de l’homme qui souffre de troubles cardiovasculaires. Selon eux, les médicaments envoyés par sa famille n’auraient jamais été administrés. Et il recevrait des médicaments prescrits par un médecin rwandais sans connaître leur composition.

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