Ils exigent l’accès à une plus grande part des contrats de commercialisation du cacao des fèves. Leur association, le Groupement des négociants ivoiriens (GNI), déplore le fait ne pas pouvoir vendre le cacao directement aux chocolatiers des pays du Nord où se trouvent la grande majorité des consommateurs.
Nous sommes confrontés à six multinationales, qui sont à la fois nos concurrents sur le terrain à travers leurs filiales et qui se retrouvent être nos clients. Et ces multinationales sont les intermédiaires entre nous et les chocolatiers. Nous essayons de rentrer en contact avec les chocolatiers, sans y parvenir. Parce que ces multinationales jouent un peu un rôle de pare-feu pour ces chocolatiers, ce que nous appelons des accords non écrits, qui existent entre les chocolatiers et ces multinationales. Tout simplement, parce que les chocolatiers veulent éviter certains risques, notamment d’être accusés d’acheter du cacao qui a fait l’objet de travail des enfants, d’être accusés d’avoir acheté du cacao qui a contribué à la déforestation, etc. Pour éviter, donc, d’être directement liés à ces risques-là, ils préfèrent transiter par ces multinationales.
Fabien Guei, porte-parole du Groupement des négociants ivoiriens