Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé hier mardi 9 février les dirigeants somaliens à reprendre « d’urgence le dialogue » pour résoudre la crise politique en Somalie, dans une déclaration approuvée à l’unanimité lors d’une réunion à huis clos
avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Réuni à huis clos, et briefé par le représentant spécial de l’ONU en Somalie, James Swan, le Conseil de sécurité a décidé d’envoyer un signal fort à Mogadiscio : à l’unanimité, il se félicite des efforts des autorités fédérales et régionales à essayer de trouver un consensus. Sans le mentionner, le Conseil fait référence à l’accord trouvé en septembre dernier entre le président Farmajo, cinq leaders régionaux et le maire de Mogadiscio pour la tenue d’élections avant le 8 février. La Somalie doit organiser des élections législatives et présidentielle mais les législatives ont été repoussées deux fois. La présidentielle elle est incertaine alors que le mandat du chef de l’Etat a expiré le 8 février.
Mais en même temps, le Conseil se dit toutefois préoccupé qu’aucune solution n’ait été trouvée à l’issue des discussions de samedi entre les parties. Tout en prenant bonne note de rencontre prévues le 15 février prochain, il réclame l’organisation d’élections inclusives rapidement.
La Somalie sera à nouveau à l’agenda du Conseil à la fin du mois de février, quelques jours avant le renouvellement de l’Amisom, la force de l’Union Africaine. Après le départ de 700 soldats américains du territoire somalien mi-janvier, la perspective de perdre 20.000 soldats de l’Amisom pourrait amener plus d’instabilité. Le Conseil a enfin condamné les attaques terroristes des islamistes radicaux shebabs.