Le 11 décembre dernier, 344 écoliers nigérians étaient capturés dans le nord-ouest du pays. Un rapt de masse qui avait été revendiqué par le chef de Boko Haram, provoquant un émoi mondial. Ce mardi, on a appris que le chef de gang qui a conduit cet enlèvement spectaculaire (avec l’aide de deux autres chefs criminels de la région) avait rendu les armes, en vertu d’un accord d’amnistie scellé avec le gouverneur de l’État de Zamfara. Mais ces accords de paix ne font pas l’unanimité parmi les responsables politiques du nord-ouest, en prise avec ces groupes criminels.
Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian
La reddition du chef de gang Awwalun Daudawa et de cinq de ses lieutenants a été largement médiatisé par les autorités de l’Etat de Zamfara. Celles-ci ont présenté les armes et les munitions qui leur ont été remises par les bandits – qui ont juré sur le Coran de « ne pas revenir à leurs anciennes pratiques ».
Une promesse saluée par le gouverneur de l’Etat de Zamfara, qui assure que le dialogue engagé avec les groupes criminels locaux a permis de réduire les attaques et le nombre de mort dans sa région.
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Mais tous ne partagent pas cet optimisme dans le nord-ouest du Nigeria, qui subit depuis dix ans la violence de ces bandes spécialisées dans les pillages et les enlèvements contre rançon.
Après un énième bain de sang, le gouverneur de l’Etat de Kaduna a déclaré récemment qu’il ne croit pas à la repentance de ces éléments criminels, contre lesquels il dit être « en guerre ».
Encouragé par des leaders religieux, le gouverneur de l’État de Katsina se montre quant à lui toujours ouvert au dialogue – même s’il a admis que les « bandits » ont toujours fini par reprendre les armes et trahir les accords de paix signés avec les autorités dans le passé.