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Centrafrique: l’Assemblée nationale proroge l’état d’urgence pour six mois

Le pays vit un nouveau cycle de violences suite à la création d’une coalition de groupe armée qui a perturbé le processus électoral et mené une attaque sur Bangui. Un état d’urgence pour permettre aux autorités la poursuite des opérations sur le terrain. Mais qui pose des questions chez les parlementaires.

Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

Les questions posées au gouvernement ont notamment concerné l’organisation du deuxième tour des élections législatives ainsi que de ses partielles, notamment la sécurisation du processus.

« Et je tiens à dire à ce que nous soyons prudents-là dessus parce qu’on nous a chanté le plan de sécurisation des élections. Aujourd’hui vous avez devant vous ici des personnes qui ont perdu des parents, qui ont perdu des biens. On nous a assuré que notre sécurité serait prise en compte. On nous a assuré que la population serait sécurisée », s’insurge Gina Michèle Sanze, du mouvement Patrie, de Mboli-Goumba.

Certains soulèvent le paradoxe de l’organisation d’une élection en période d’état d’urgence. Beaucoup ont demandé à quoi servirait ces six mois.

« L’état d’urgence va nous permettre de savoir quel Centrafricain est un bon citoyen, lequel est un traitre, lequel est suspect pour nous aider à bien regarder à gauche et à droite, de chaque côté pour mieux avancer. C’est le but de l’état d’urgence que le gouvernement demande à l’Assemblée nationale », explique Henri Wanzet Linguissara, le ministre de l’Intérieur.

Ces six mois d’état d’urgence doivent permettre aux autorités de traquer les rebelles et de mettre fin à des décennies de conflit, affirment-elles.

Les députés ont aussi questionné le maintient du couvre-feu ou leurs horaires, ainsi que les restrictions de transports tels que les taxi-motos dans la capitale. Le gouvernement a assuré travailler sur ces sujets afin de faciliter les activités des populations

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