L’ancien président Jacob Zuma, poursuivi pour de nombreuses affaires de corruption, et qui refuse actuellement de comparaître devant une commission d’enquête, a accueilli Julius Malema, le patron du parti des combattants pour la liberté économique (EFF). Les deux hommes politique n’ont pourtant pas toujours été tendres l’un envers l’autre.
Avec notre correspondante à Johannesbourg, Claire Bargelès
La préparation de la rencontre avait été mise en scène sur Twitter en milieu de semaine, Julius Malema, le chef de la gauche radicale, demandant à Jacob Zuma un rendez-vous autour d’un thé. Après quelques échanges, une date est fixée, et « Juju », comme il est surnommé par ses supporters, arrive en hélicoptère ce vendredi dans la résidence de Nkandla de l’ancien président.
C’est pourtant une relation très tumultueuse qui unit les deux hommes : alors qu’en 2008, lors de l’arrivée au pouvoir de Jacob Zuma, Julius Malema, encore au sein de l’ANC, se disait « prêt à mourir » pour lui, en 2012, il qualifie le président de « dictateur », et est exclu du parti. Il mettra ensuite tout en œuvre afin de pousser Jacob Zuma à la démission. Les anciens ennemis semblent donc désormais avoir enterré la hache de guerre, si l’on en croit cette photo qui les montre grand sourire, tasse de thé à la main.
Personne n’a souhaité communiquer sur l’objet de la rencontre, mais la commission d’enquête sur les affaires de corruption a pu faire partie des discussions. Jacob Zuma refuse d’y participer et Julius Malema est lui aussi concerné dans l’affaire de la faillite d’une banque du pays.