Hier, le juge des référés s’est jugé incompétent et a rejeté mercredi 3 février la demande de réouverture du quartier général et du siège de l’UFDG à Conakry. Ces structures avaient été placées sous la surveillance des forces de défense et de sécurité depuis le 20 octobre, suite à des enquêtes menées par les autorités. Comment le parti compte-t-il désormais militer ? Quelles sont ses priorités ?
Pour l’UFDG, cette décision de justice sonne comme un couperet : elle matérialise davantage la paralysie de ses activités politiques. « Les droits civiques du parti sont violés », dénonce Joachim Millimono, adjoint à la communication de l’UFDG. Ce parti d’opposition continue de contester les résultats de la présidentielle et s’estime persécuté : de nombreux militants, dont plusieurs conseillers de Cellou Dalein Diallo, sont en détention dans l’attente d’un procès.
Pour relancer progressivement ses activités, le parti compte animer des rencontres au sein de ses fédérations régionales, réparties à l’intérieur du pays.
Dans un tel contexte, l’UFDG se refuse de commenter le décret instaurant un « dialogue politique et social ».
Un dialogue qui s’annonce voué à l’échec en l’absence du principal parti d’opposition, estime le politologue Kabinet Fofana : « la probabilité que l’UFDG y participe est faible, affirme cet analyste, puisque ce parti risque de poser comme condition, la remise en liberté de ses cadres. »