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RDC: l’Inspection générale des finances met la pression sur Alexis Thambwe Mwamba

En République démocratique du Congo, l’histoire s’accélère au Sénat. Malgré les protestations des sénateurs du FCC de l’ex-président Joseph Kabila, les partisans de Félix Tshisekedi ont désigné un bureau provisoire. Une soixantaine de sénateurs était présent. Ils devraient ce vendredi examiner les pétitions contre les sept membres du bureau. Son président, Alexis Thambwe Mwamba, est dans le collimateur de la justice, mais aussi de l’Inspection générale des finances. Ses proches dénoncent un harcèlement.

L’inspecteur-chef de service Jules Alingete a écrit mercredi au président du Sénat pour lui demander de justifier plus de 107 milliards de francs congolais, quelque 54 millions de dollars au taux du jour. Cette somme aurait été perçue par son institution entre janvier 2019 et décembre 2020. Alexis Thambwe Mwamba avait lui pris la tête du Sénat fin juillet 2019.

Depuis le 7 janvier, l’IGF multiplie les ordres de mission.

La veille, plus de trois millions de dollars en différentes devises ont été amenés en liquide au domicile du président Thambwe qui assure les avoir ramenés le lendemain. C’est à cette affaire que s’intéresse le procureur général près la cour de cassation.

Les équipes de l’IGF disent être parvenues à rencontrer une fois Alexis Thambwe Mwamba et le questeur adjoint. C’était le 13 janvier. Les deux hommes auraient alors promis de leur ouvrir leurs livres comptables. Mais depuis, rien, d’où cet ultimatum du patron de l’Inspecteur général des finances. Il donne cinq jours au président du Sénat pour tout justifier.

Pendant ce temps, dans le camp d’Alexis Thambwe Mwamba, on assure que le questeur et le questeur adjoint préparent leur rapport financier et on évoque un harcèlement politique et judiciaire pour prendre le contrôle de l’institution. Le questeur, Eric Rubuye, vivrait en clandestinité après ce que le rapporteur du Sénat a qualifié de tentative d’enlèvement à sa résidence le 5 janvier par les forces de défense et sécurité.


Ils dénoncent des « dérives dictatoriales » et mettent en garde le président Félix Tshisekedi contre un risque de révolte de la population dans les provinces. Après la chute du bureau pro-Kabila de l’Assemblée nationale en décembre dernier, la destitution du Premier ministre en janvier dernier, c’est le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba et ses collègues pro-Kabila du bureau de la chambre haute qui sont visés par des pétitions qui réclament leur départ.

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