Cette structure composé d’une quinzaine de membres, qui co-organise les élections avec le ministère de l’Administration territoriale et la Délégation générale aux élections (DGE), a été dissoute en début de semaine. Pour le gouvernement malien, c’est légal. Mais pour une frange de la classe politique, comme les partis du M5 (opposants) qui se sont réunis jeudi à Bamako, cette dissolution entre plutôt dans le cadre d’une stratégie du gouvernement pour contrôler à son avantage les élections générales de l’an prochain.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Pour le ministère malien de l’Administration territoriale, le mandat des membres de la Commission électorale nationale indépendante étant arrivé à terme, sa dissolution de l’institution était normale.
Ce n’est pas l’avis des associations et partis politiques membres du M5 (plus proche de l’opposition que le pouvoir) qui voient dans la dissolution de la Céni une manœuvre du gouvernement.
« Ca montre simplement que c’est un gouvernement qui n’a aucun respect pour les lois. Ils ont déjà préparé leurs textes. Ceux qu’ils veulent venir imposer la tête du pays, ils ont déjà préparé leurs textes. Tout le reste est de la mise en scène », s’insurge Choguel Maïga, porte-parole du M5.
Le gouvernement dément catégoriquement et fait remarquer qu’une Cellule d’appui au processus électoral (CAPE) a été créée, auprès du ministre malien de l’Administration territoriale. Est-ce pour remplacer la défunte Céni ? Non, c’est simplement une cellule technique, répond le ministère qui ajoute que la réflexion est en cours pour mettre sur pied l’organe qui va organiser les futurs scrutins.