L’apparition de la pandémie de Covid-19 aura permis de révéler les grands problèmes auxquels sont confrontés les infrastructures sanitaires du pays. Aujourd’hui, les autorités congolaises ont décidé de réhabiliter et de moderniser l’Hôpital général de Kinshasa, qui a une capacité de 2 000 lits et dont les infrastructures sont obsolètes.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe
Selon le docteur Jean-Paul Divengi, médecin directeur de l’Hôpital général de Kinshasa, depuis sa construction il y a plus d’un siècle, le plus grand établissement hospitalier de la capitale n’a jamais été rénové. « (il y a eu) Des petits efforts, des travaux, des contributions sur pavillon, sur département, mais il n’a jamais eu une réhabilitation de grande envergure », raconte-t-il.
Faute d’infrastructures, à l’apparition de la pandémie du Covid-19, les malades étaient reçus à l’entrée de cet hôpital, aussi appelée « Mama Yemo », sous une tente. Mabengi, chargé des relations publiques, explique : « On les testait juste là, là où la voiture est garée. Si on confirme que vous êtes vraiment atteint du Covid, on appelle l’ambulance des autres hôpitaux où il y a des centres de Covid. »
L’ampleur de la maladie a suscité la construction d’un pavillon réservé aux malades testés positifs au Covid-19. « Présentement, on en a qu’un, mais il y a un cas là-bas au niveau des standards, un cas suspect, dès que l’on aura prélevé on pourra le transférer ici », explique l’un des infirmiers affectés à ce pavillon.
Cette modernisation du plus grand hôpital de la capitale est un enjeu important. Pour les observateurs, ce chantier ne doit pas être confié à ceux qui ont l’habitude de rafler tous les marchés par des moyens malhonnêtes, comme cela a été le cas, selon ces mêmes observateurs, pour la réhabilitation du Sénat et des travaux effectués dans les ministères.