LE JOURNAL.AFRICA
AFRIQUE

À la Une: encore un proche de Kabila sur la sellette

L’opération coup de balai se poursuit en RDC… Après la destitution de Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale le 10 décembre dernier, après l’éviction du Premier ministre Sylvestre Ilunga, la semaine dernière, c’est le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, qui est dans le collimateur.

La justice l’accuse de détournement de fonds publics, rapporte notamment le site d’information Congobuzz. Début janvier, Alexis Thambwe Mwamba, aurait tiré pour le compte du Sénat trois chèques de plusieurs millions de dollars.

Du coup, « plus de 60 sénateurs ont déposé hier une pétition contre lui », relate Cas-Info, autre site d’information congolais, avec comme principal « objectif de le faire tomber. »

Commentaire du site Politico : « visiblement, c’est une mauvaise saison qui s’annonce pour Alexis Thambwe Mwamba. »

« On veut m’abattre pour des raisons politiciennes… »

Alors l’intéressé se défend… notamment sur le site de Jeune Afrique : « les fonds (qu’on me reproche d’avoir détournés) ont bel et bien été versés au Trésor, c’est traçable, affirme Alexis Thambwe Mwamba. (…) Un contrôle est en train d’être mené. Attendons qu’il soit terminé et nous verrons si quelqu’un vient me dire que j’ai signé ou fait quelque chose qui était contraire à ce qui était prévu. Je mets au défi quiconque de me présenter ce genre de document. La pétition des sénateurs n’a pas été déposée, à mon avis, pour des questions liées à des problèmes de gestion, mais pour des raisons politiciennes. »

La prison ?

En tout cas, commente Le Pays au Burkina, « il ne fait pas bon être pro-Kabila en République démocratique du Congo, par les temps qui courent. En effet, depuis le divorce entre le Front commun pour le Congo (le FCC) de Joseph Kabila et le Cap pour le changement (le CACH) de Félix Tshisekedi, on assiste à une traque sans merci de tous les partisans de l’ex-président. (…) Même si Alexis Thambwe Mwamba semble faire de la résistance, il sait, tout de même, que les carottes sont cuites pour lui. (…) Et il gagnerait à prendre les devants, estime Le Pays, en rendant le tablier afin de mieux préparer sa défense. Car, contrairement à la présidente de l’Assemblée nationale et au Premier ministre qui ont été destitués sans préjudice de poursuites judiciaires, lui, risque, après sa déchéance qui ne saurait tarder, d’aller en prison. »

La gratuité de l’enseignement primaire public compromise

Toujours à propos de la RDC : le grand projet du président Félix Tshisekedi de rendre gratuit l’enseignement primaire public est pour le moment compromis… En effet, pointe Le Monde Afrique , « la Banque mondiale a suspendu un financement de 100 millions de dollars destiné à ce projet. » Après la découverte de « listes gonflées d’enseignants fictifs dans des écoles inexistantes, de fausses factures, ainsi que d’un détournement présumé de 31 millions de dollars, deux hauts fonctionnaires, le directeur national du Service du contrôle de la paie des enseignants et l’Inspecteur général de l’enseignement primaire, secondaire et technique, ont été récemment arrêtés, en attente d’un procès. »

Les visées d’AQMI sur les pays du golfe de Guinée

Enfin, à la Une également, la mise en garde du patron des services secrets français…

Selon Bernard Emié, chef de la DGSE, AQMI qui sévit déjà au Sahel est sur le sentier de la guerre en Côte d’Ivoire et au Bénin. « La menace n’est ni nouvelle, ni surprenante, commente Aujourd’hui à Ouagadougou, mais cette piqûre de rappel du patron du renseignement français n’est pas superfétatoire. Il a le mérite de souligner que cette guerre oblique qui fait rage dans le Sahel, et à laquelle les armées nationales, Barkhane et G5-Sahel font face, cette guerre de l’ombre, mue géographiquement et se fixe maintenant comme cible les pays de la façade atlantique de l’Afrique. Une posture qui épouse la doctrine de ces katibas qui veulent transformer la sous-région en Califat. »

Et « si la DGSE tire la sonnette d’alarme, poursuit Aujourd’hui, c’est peut-être aussi pour que l’allègement de l’effectif de Barkhane (de 600 soldats) qui est dans les tuyaux soit peut-être reporté ou revu sous un autre format. En attendant la tardive et même hypothétique arrivée de soldats européens, et l’opérationnalisation optimale du G5-Sahel, Takuba devra conserver sa force de frappe, et les Français devront toujours rester au Sahel, l’arme en bandoulière. Tel est le message subliminal de Bernard Emié. »

Articles similaires

Afrique du Sud: un budget 2020 dans un contexte de crise économique

RFI AFRIQUE

Filière arachide au Sénégal: agressions contre des opérateurs chinois

RFI AFRIQUE

Sans entrain, le Togo se prépare à élire son nouveau président

RFI AFRIQUE
Verified by MonsterInsights