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RDC: quels sont les candidats pour le poste de Premier ministre?

En RDC, après la démission de Sylvestre Ilunga, on attend la désignation d’un nouveau Premier ministre. Selon l’entourage du chef de l’État, Félix Tshisekedi souhaiterait le nommer avant le prochain sommet de l’Union africaine, prévue les 6 et 7 février. La RDC va prendre la tête de l’organisation panafricaine et le président congolais aimerait bien montrer que la page de la crise politique est complétement tournée dans son pays. La tâche est pourtant loin d’être facile.

Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Sonia Rolley

L’Union sacrée initiée par le président Tshisekedi est composée pour ses deux tiers de transfuges du FCC de Joseph Kabila. La logique voudrait que le nouveau chef du gouvernement soit issu de ses rangs pour garantir son investiture. Mais il faut qu’il représente un renouveau, dit un proche du président, alors que leurs premiers ministrables sont des figures de l’ancien régime.

Il y a le cas du professeur Modeste Bahati Lukwebo, ancien ministre de l’Économie de Joseph Kabila, l’un des premiers du FCC à s’être rapproché de Félix Tshisekedi. Il a été désigné comme informateur et chargé d’identifié la nouvelle majorité. Il est à la tête d’une quarantaine de députés sous l’étiquette AFDC.

L’UDPS, le parti présidentiel, dispose d’une trentaine de députés, une cinquantaine avec la coalition Cach. Si certains en son sein revendiquent, malgré tout ce poste, ce n’est pas l’option retenue à ce jour, selon un proche du président.

Quid de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba ?

Avec tous les regroupements de sa plateforme ensemble, l’ancien gouverneur Moïse Katumbi dispose d’autant de députés que l’AFDC et l’UDPS réunis. Il faisait lui-même partie des choix envisagés, mais selon ses proches, il aurait d’autres ambitions. Le nom de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba a aussi circulé, mais le principal critère recherché, après les tensions avec le gouvernement Ilunga, c’est d’avoir un Premier ministre qui travaille pour le président et pas un futur rival. Une personnalité 100% compatible « Fatshi » (alias Félix Tshisekedi) , précise un de ses proches.

Il y a d’autres critères à prendre en compte, comme les équilibres géographiques. Le chef de l’État ne devrait pas choisir le Premier ministre parmi des personnalités originaires des mêmes provinces que les principales figures de sa nouvelle administration.

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