Le Rwanda a rendu ses premières remarques au sujet de son examen périodique universel qui a eu lieu, le 25 janvier dernier, à Genève, un processus des Nations unies qui passe en revue l’état des droits de l’Homme dans un pays. Il a lieu tous les cinq ans. C’était la troisième fois que le Rwanda se prêtait à l’exercice. Le 29 janvier, le gouvernement a annoncé soutenir 160 recommandations, en noter 75 et en rejeter 49.
Avec notre correspondante à Kigali, Laure Broulard
« Des recommandations non réalistes et qui ne correspondent pas à ce qu’il se passe sur le terrain ». C’est ainsi que Providence Umurungi, directrice du pôle international du ministère de la Justice, a expliqué le rejet de 49 recommandations à la presse locale pro-gouvernementale.
Lors de l’examen périodique, plusieurs pays ont épinglé le Rwanda sur la question des droits de l’homme. Le Royaume-Uni s’est ainsi déclaré préoccupé par des restrictions de la liberté de la presse et a exhorté les autorités rwandaises à enquêter de manière transparente sur des allégations d’exécutions extrajudiciaires, de décès en détention, de disparitions forcées et de torture…
Le représentant britannique a également appelé le Rwanda à respecter les valeurs démocratiques du Commonwealth alors que la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth doit se tenir à Kigali, en juin.
Ces recommandations ont été jugées « sans fondement » par la mission de représentation du Rwanda à Genève.
De son côté, Human Rights Watch a appelé les membres du Commonwealth à utiliser la réunion des chefs de gouvernement pour inciter le Rwanda à appliquer les recommandations de l’examen.
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