La campagne des candidats commence ce lundi pour un vote prévu mercredi. Les candidats de l’Union sacrée du président Tshisekedi aux postes de ce bureau n’auront, pour la plupart, aucune opposition. Le FCC de Joseph Kabila proteste contre la mise à l’écart de ses candidats, qui se sont présenté sous étiquette d’indépendants, ce qui, selon les partisans de Félix Tshisekedi, est interdit. Cette élection va en tout cas consacrer la reprise en main par l’Union sacrée de la gestion de l’Assemblée nationale.
Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Sonia Rolley
Avec 391 des 500 députés, l’Union sacrée est une majorité plus large que celle du FCC de Joseph Kabila. Plus de 200 de ses membres sont d’ailleurs des transfuges de la coalition de l’ancien chef de l’État. C’est surtout dans les rangs du FCC qu’on dénonce le débauchage, par la corruption, affirme-t-on, ou par la mise en place d’un système de fiches individuelles pour déclarer son appartenance politique.
Pour l’Union sacrée, c’est un faux débat. Celui qui a identifié cette nouvelle majorité, le professeur Bahati Lukwebo, assure que sur les 24 regroupements de l’Union sacrée, seuls trois n’ont pas adhéré avec l’ensemble de leurs effectifs. Il y a eu aussi plusieurs ralliements individuels, précise encore l’informateur, des députés qui ont adhéré sans l’autorisation de leur président de regroupement, certains venant même du PPRD, le parti de Joseph Kabila. Mais la possibilité de rallier l’Union sacrée de manière individuelle a aussi mis la pression sur la principale coalition de l’opposition, Lamuka.
Au sein des regroupements de Moïse Katumbi et même de Jean-Pierre Bemba, certains députés juraient de rallier l’Union sacrée, même sans l’autorisation de leurs chefs. C’est ce qui expliquerait aussi, selon plusieurs de leurs députés, que les deux opposants aient adhéré à la nouvelle majorité avant même qu’un accord ait été trouvé sur la formation du gouvernement.