Après neuf mois de détention, Walid Kechida est désormais libre. Le jeune activiste du Hirak était poursuivi pour des mèmes, des images détournées publiées sur les réseaux sociaux, moquant les autorités algériennes et la religion. Il est devenu pour beaucoup un symbole de la restriction des libertés.
Des images de Walid Kechida libre circulaient sur les réseaux sociaux dimanche soir. Certaines le montraient porté par un groupe de personnes à sa sortie de prison, à Sétif, dans le nord-ouest de l’Algérie.
Le jeune activiste de 25 ans a vu sa peine réduite dimanche lors de son procès en appel : un an de prison, dont six mois ferme et une amende de 30 000 dinars, l’équivalent de 180 euros. Le parquet avait requis trois ans ferme, la peine prononcée en première instance. Il a donc pu quitter la prison, puisqu’il a déjà passé neuf mois en détention.
Walid Kechida est un partisan du Hirak, le mouvement de contestation né en février 2019. Il était poursuivi pour offense au président, aux préceptes de l’islam et outrage à corps constitué pour avoir publié des mèmes humoristiques sur les réseaux sociaux.
Sa défense et ses soutiens dénonçaient un dossier vide, des poursuites infondées et demandaient donc son acquittement.
Selon les chiffres du CNLD, environ 80 personnes sont actuellement détenues en lien avec le Hirak ou les libertés individuelles en Algérie.