Alors que l’Afrique du Sud est le pays le plus touché du continent par l’épidémie de coronavirus, avec plus de 43 000 morts et 1,4 million de contaminations, les premiers vaccins contre le Covid-19 doivent y être livrés ce lundi 1er février.
Pour l’Afrique du Sud, il s’agit d’une course contre la montre. Touché de plein fouet par une deuxième vague et par un variant plus contagieux, le pays enregistre ces dernières semaines plus de 500 décès chaque jour.
Devant l’urgence, Pretoria n’a pas attendu la livraison de vaccins du dispositif Covax de l’Organisation mondiale de la santé. Et a acheté ses propres doses. Un million de doses doivent être livrées à partir de ce lundi : des vaccins d’AstraZeneca acquis au prix fort – 4,3 euros la dose – auprès d’un laboratoire indien, l’Institute Serum of India.
Le président sud-africain s’est plaint d’un prix deux fois plus élevé que celui payé par les pays riches, ces derniers ayant obtenu des tarifs préférentiels pour avoir investi dans la recherche du vaccin.
L’Afrique du Sud doit également recevoir 9 millions de vaccins du laboratoire Johnson & Johnson, qui doit encore être validé par les autorités sanitaires américaines. Ainsi que 12 millions de dose de l’OMS.
Le gouvernement sud-africain compte vacciner en priorité son personnel de santé, soit 1,2 million de personnes. Puis à terme 60% de sa population, soit 40 millions de Sud-Africains, afin d’obtenir une immunisation de groupe.
En revanche, des interrogations subsistent quant à l’efficacité de ces vaccins face au variant sud-africain. La semaine dernière, plusieurs études semblaient indiquer qu’ils étaient moins performants face à ce virus mutant.