Au Niger, la Cour constitutionnelle a annoncé les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle. Le second tour opposera Mohamed Bazoum, du parti présidentiel PNDS Tarayya, à Mahamane Ousmane, du RDR Tchanji. D’ici le 21 février,les tractations pour de futures alliances vont bon train.
Avec notre envoyée spéciale à Niamey, Gaëlle Laleix
La Cour constitutionnelle a confirmé les résultats de la Céni. Mohamed Bazoum (plus de 39% des voix) et Mahamane Ousmane (près de 17%) seront donc bien face à face au second tour de la présidentielle nigérienne le 21 février.
Les QG de campagne sont en pleine effervescence. Deux partis ont déjà annoncé leur soutien à Mohamed Bazoum : l’ANDP Zaman Lahiya et RPP Farilla, dont les candidats sont respectivement arrivés 7e et 8e au premier tour.
Pas de quoi affoler le camp de Mahamane Ousmane, déjà soutenu par la coalition Cap 20/21 qui regroupe 18 partis. « Ce sont des alliés historiques du PNDS, nous ne les avons même pas démarchés », explique Ibrahim Bana, responsable des questions électorales du RDR Tchanji. Son camp assure avoir déjà convaincu le Parti justice et progrès de Salou Djibo. Mais l’entourage de l’ancien colonel affirme que rien n’est tranché.
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Il semblerait que celui que tout le monde courtise soit Albadé Abouba, candidat du MPR Jamhuriya. Il est originaire de Tahoua, dans le nord du pays, un bassin électoral important. Et certains affirment qu’il aurait encore une influence sur le MNSD, son ancien parti, dont le candidat Seyni Oumarou arrivé 3e reste lui aussi silencieux.
Confiant, le RDR Tchanji estime avoir déjà un réservoir de voix suffisant pour renverser la table. « Les alliances ne suffiront pas à combler l’écart de voix » estime, serein, Omar Moussa, membre de l’équipe de campagne de Mohamed Bazoum.