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Le Centrafricain Mahamat Saïd a comparu à la Cour pénale internationale

Arrêté le 22 janvier en Centrafrique avant d’être transféré aux Pays-Bas où il est désormais incarcéré, le milicien est suspecté de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas

Au cours de cette audience – une simple formalité -, le suspect a décliné son identité. Il parle sango. Il sait de quoi on l’accuse. Il est disposé à coopérer. Il rappelle qu’il est présumé innocent. Il a « hâte d’être jugé », a assuré son avocat Jean-Pierre Madoukou, s’exprimant par vidéo depuis Bangui.

Mais il faudra du temps. La CPI est lente et les audiences de mise en accusation du suspect n’auront lieu que dans huit mois, le 5 octobre. Ce n’est qu’ensuite, si les juges confirment les charges, que le procès pourra réellement démarrer.

Ces charges sont pour l’heure confidentielles. Mais on sait que Mahamat Saïd est accusé de crimes commis après mars 2013. À cette époque, la Seleka s’emparait du pouvoir à Bangui, et plaçait Michel Djotodia au pouvoir.

Le numéro 2 de la milice, Noureddine Adam, devenait ministre de la Sécurité et nommait Mahamat Saïd à la tête de l’Office de répression du banditisme. C’est donc à ce poste qu’il aurait commis les tortures et les persécutions reprochés par la procureure. L’enquête est toujours en cours, a précisé cette dernière, suite à l’arrestation, et d’autres responsables de la Seleka sont attendus devant la CPI.

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