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Centrafrique: les difficiles conditions de vie des déplacés de Bouar

À Bouar, les combats des 9 et 17 janvier ont fait des milliers de déplacés. La sécurité reste très volatile. Les populations ont trouvé refuge sur différents sites où ils se sentent en sécurité. Mais elles vivent dans des conditions précaires et peu d’acteurs humanitaires sont déjà sur place.

Avec notre envoyée spéciale à Bouar, Charlotte Cosset

Nadège vit sur le site de la cathédrale depuis deux semaines avec ses neuf enfants. « Les conditions de vie sont très difficiles. Il y a des problèmes d’eau et de nourriture et aussi de savon. Ce conflit ne finit jamais. Comment on peut vivre comme ça ? On est déplacé on ne peut pas sortir comment on peut faire pour gagner notre vie ? »

Plusieurs milliers de déplacés ont ainsi trouvé refuge dans plusieurs lieux religieux. Sur le site de la cathédrale, un dispositif pour distribuer de l’eau a été mis en place mais il n’a pas été ravitaillé depuis plusieurs jours.

L’évêque de Bouar, monseigneur Gucwa, appelle à l’aide. « Les gens souffrent vraiment. C’est vrai qu’il y a une assistance de certaines organisations humanitaires, mais dans l’ensemble les gens souffrent, ils vivent dans les conditions difficiles. On cherche à organiser à bien veiller sur ces personnes qui sont là. Il y en a qui dorment même dehors et maintenant même avec le vent avec la fraîcheur, c’est vraiment difficile. Ce qui manque maintenant c’est surtout l’eau qui est vitale. Et puis la nourriture. »

La problématique de l’eau touche toute la ville. Les autorités locales affirment que la distribution de l’eau courante n’est pas assurée depuis plusieurs mois.

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