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Cacao durable: la Côte d’Ivoire doit s’adapter aux nouvelles exigences de l’UE

C’est un défi considérable que le secteur du cacao ivoirien va devoir relever dans les mois qui viennent. L’été prochain, l’Union européenne devrait se doter d’une réglementation interdisant l’importation sur son sol de produit liés à la déforestation ou au travail des enfants. Des problématiques qui touchent de plein fouet le cacao ivoirien. Le pays a donc peu de temps pour plancher sur une petite révolution industrielle qui devra inscrire profondément sa production dans la durabilité

avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto

La Côte d’Ivoire produit 42% du cacao mondial. Le cacao représente 15% de son produit intérieur brut (PIB). Sur les 2 millions de tonnes de cacao produites par la Côte d’Ivoire chaque année, les deux tiers partent sur le marché européen. Très bientôt, l’Europe va  durcir sa législation pour lutter contre la destruction des forêts, contre le travail des enfants, et pour l’amélioration des condition de travail des producteurs.

La Côte d’Ivoire va devoir s’adapter, comme l’explique Jobst Von Kirchmann , ambassadeur de l’UE à Abidjan. « Il y a un règlement en préparation, qui vise à interdire des produits qui contribuent à la déforestation. Il y a une deuxième législation en préparation, contraignante pour le secteur privé, et qui visera à rendre obligatoire le devoir de vigilance, ce que l’on appelle en anglais le Due Diligence’, en matière des droits fondamentaux. Donc là, vous avez le travail des enfants et le travail décent. La Commission européenne va présenter cela en été 2021 ».

Une transition déjà engagée depuis plusieurs années en Côte d’Ivoire à travers plusieurs initiatives a tenu à rappeler Patrick Achi secrétaire d’Etat à la Présidence et en charge de ce dossier.  « Je voudrais rassurer les uns et les autres : il s’agit d’une initiative d’abord nationale et la logique des opinions publiques mondiales, qui fait qu’on entre dans ces logiques de réglementation, on la comprend parfaitement. »

Dans les semaines tous les acteurs de la filière, publics et privés, syndicats, ONG, partenaires financiers vont plancher pour trouver les moyens d’accélérer sur le terrain la transition destinée à faire en sorte que le cacao durable en Côte d’Ivoire soit la norme et non plus l’exception.

 

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