Ce vendredi 22 janvier, cela fait trois ans que l’ancien international de football George Weah est devenu président. Agé de 54 ans, il lui reste encore trois années à la tête de ce pays ouest-africain de moins de cinq millions d’habitants, marqué par la guerre civile de 1989-2003 et l’épidémie d’Ebola de 2014-2016. Bilan de la présidence Weah à mi-parcours
Avec son programme pour les pauvres et sa promesse d’une politique prenant en compte les besoins de la jeunesse, George Weah avait suscité des espoirs immenses en accédant au pouvoir en janvier 2018. Trois ans plus tard, cependant, la situation reste très difficile pour la majorité des Libériens.
La pandémie de Covid-19 a frappé une économie déjà fragile. Sur le plan sanitaire, le nombre de cas officiellement recensés est très bas mais les mesures de confinement et l’absence de touristes ont contribué à une contraction de l’activité économique en 2020.
Il y a un an, en janvier dernier, des manifestations importantes avaient été organisées pour dénoncer le manque de résultats du président Weah.
Parmi les réalisations toutefois à mettre à son actif : la gratuité de l’université publique, des constructions de routes et des travaux de rénovations de certains bidonvilles. Des projets toutefois ternis par des soupçons de corruption et de fraude.
Sur le plan politique, les résultats définitifs du scrutin du 8 décembre n’ont toujours pas été annoncés. Des sénatoriales couplées à un référendum modifiant la Constitution. Selon les résultats partiels, le parti au pouvoir a perdu des sénateurs et le non au référendum est majoritaire. Le texte prévoyait notamment une réduction du mandat présidentiel. Les opposants craignaient qu’avec cette réforme, George Weah s’offre la possibilité de briguer un jour, lui aussi, un troisième mandat.
Chaque année, il y a deux saisons, la fête de l’indépendance en juillet et à Noël, pendant lesquelles il y a un rush sur les banques, avec une pression sur les réserves en billets de banques. Mais là on voit que c’est plus profond, ça a commencé avant Noël, il y a trois ou quatre mois.
A Monrovia, les habitants confrontés à un manque de liquidités