Pays africain le plus peuplé, le Nigeria ne fait pas partie des pays les plus durement touchés par le coronavirus, mais il redoute une accélération des contaminations. Comme dans la presque totalité des pays du continent, le Nigeria n’a pas encore commencé à vacciner sa population. En attendant, gouvernement vient d’annoncer sa volonté de produire localement des vaccins contre le Covid-19.
140 millions, c’est le nombre de personnes que le Nigeria compte vacciner contre le coronavirus en moins de deux ans. Il s’agit de 70% de sa population. Cette campagne de vaccination très ambitieuse devrait commencer en mars, après la réception de 10 millions de doses, selon un communiqué du ministère de la Santé, qui ne précise pas l’entreprise qui fournira ces doses. Aucune indication non plus sur l’organisme qui financera cette vaste campagne, entre l’Union africaine qui va commander d’ici quelques mois 270 millions de vaccins, notamment aux laboratoires Pfizer et AstratZeneca et le dispositif Covax, lancé par l’Organisation mondiale de la santé et les pays riches pour favoriser un accès équitable aux vaccins dans le monde.
Face aux incertitudes d’approvisionnement de vaccins contre le Covid-19, le gouvernement nigérian envisage donc d’en produire localement, pour ne pas dépendre uniquement des importations. Selon le ministre de la Santé, 25,2 millions de dollars ont été débloqués pour soutenir ce projet. Une somme qui devrait permettre aux laboratoires nigérians de s’associer aux firmes internationales. Mais le ministre n’a donné aucune précision sur d’éventuelles démarches auprès d’un laboratoire américain, britannique, russe ou chinois qui produit déjà un vaccin anti-covid.
Un seul pays africain – le Maroc – va produire sur son sol le vaccin du chinois Sinopharm.