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Réélection de F.-A. Touadéra en RCA: pour la coalition de l’opposition, c’est toujours non

En Centrafrique, les leaders de la COD 2020, une coalition de quinze partis de l’opposition, refusent de reconnaitre la réélection Faustin-Archange Touadéra. Ils l’ont fait savoir hier dans un communiqué. Lundi la Cour constitutionnelle avait refusé d’annuler l’ensemble du scrutin comme ils le réclamaient. Désormais, pour l’opposition, il n’y a plus de recours possible, mais continuent de dénoncer une « mascarade ».

Avec notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice

La coalition de l’opposition persiste et signe : pas question pour elle de reconnaître la réélection du président sortant, au terme d’un scrutin dont 65% du corps électoral a été privé. « Touadéra a été déclaré vainqueur avec 300 000 voix seulement, donc cela n’est pas représentatif, cela ne lui confère aucune légitimité nécessaire pour conduire le destin de notre peuple », Nicolas Tiangaye, le porte-parole de la coalition.

En validant l’élection dans ce contexte, l’opposition accuse la Cour d’avoir agi en vertu de « motivations politiques » plutôt que de « dire le droit ». Et d’avoir aussi « ignoré » certains éléments de preuve qu’elle avait déposés à l’appui de ses accusations de fraudes : « Nous allons faire un mémorandum et rendre public les preuves qui ont été annexées à nos recours pour que l’opinion publique nationale et internationale puisse se faire sa propre conviction sur ces éléments de preuves que nous avons produits », poursuit Nicolas Tiangaye.

Lundi, après la validation de sa réélection, le président Touadéra a déclaré tendre la main à l’opposition démocratique.  ce sujet Nicolas Tiangaye demande une « clarification ».

« Il ne peut pas dire à la fois qu’il tend la main à l’opposition démocratique et considérer au même moment l’opposition démocratique comme la branche politique ou les complices de la CPC [la coalition de groupes armés]. Nous, nous sommes des démocrates et donc dès qu’il y aura une clarification sur cette question, nous ne refuserons pas les discussions sur l’avenir de notre pays. »

En attendant, aux yeux du porte-parole, la Centrafrique est dans une « impasse ».

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